Crédule: état de celui qui accorde beaucoup trop de crédit aux affirmations des autres. C'est une tare génétique ou, si on veut se permettre de quitter la totale objectivité, qui est l'apanage du lexicographe, un retard de développement.
La crédulité peut emporter ceux qui en souffrent dans un maelstrom passionnant de moments inoubliables:
Ex:- Et t'as fait quoi?
- Ben, j'ai attendu sur la colline, avec mon bouquet d'églantines, tout comme elle avait dit.
- Et elle est jamais venue?
- Elle n'est jamais venue.
La crédulité n'est pas réellement un défaut, il le devient à partir du moment ou le crédule connait un nombre de personnes allant de un jusqu'à l'infini.
Indignation: sentiment de celui qui se sent floué. La crédulité est souvent un prémisse à l'indignation. Le professeur Cristobal Kalua, du prestigieux institut Melun II, à Chaudun, s'est livré à différentes expérimentations afin de pouvoir déterminer la meilleure façon d'observer ce sentiment si répandu à notre époque de grands bouleversements.
La plus concluante ( Prix de l'originalité au festival De la science bien de chez nous au château de Coppet en 1998) incluait un trampoline, un Polaroid, des dindes et un battoir.
A la question du battoir, qui est, à n'en point douter, cause de perplexité, le digne scientifique avait eu cette réponse, preuve d'un esprit des plus pénétrants:
- Il faut toujours dégager le Meleagris gallopavo, si possible en un seul coup. Le principal problème? Les glougloutements.
L'indignation, ô lecteur, ne sert pas à grand chose. En lieu et place, vaut mieux toujours lui préférer l'indémodable haussement d'épaules, simple, concis et élégant.
Démence: Façon de percevoir le monde de façon plus divergente (et radicale) que la moyenne des individus,ce qui peu entraîner certains désagréments:
Ex: - Ceci n'est pas une autoroute, ceci est mon lit.
Anastase Poutin, démarcheur d'encyclopédies, derniers mots.
Toutefois, si l'on se réfère à l'excellent ouvrage de Will Shell, Théorie quantitative de la démence, on peut observer qu'en réalité, il n'y a pas de démence individuelle, mais que celle-ci se distribue à travers diverses professions, fonctions, sexes et selon des critères bien plus particuliers encore ( le goût pour le beurre d'arachide en est un) et surtout que celle-ci est toujours constante. Ainsi si l'on soigne des réparateurs de photocopieuses biélorusses, population à risques si jamais il en fut, ce sera peut-être l'ensemble des rempailleurs de chaises finnois qui verront leur taux de démence augmenter.
Pour toutes ces raisons, il est inutile, ou même parfaitement vain de soigner la démence.
Cher lecteur, si tu te prends pour un coucher de soleil, un employé consciencieux ou une felouque, ne crains rien!
Aucun philatéliste aragonais, aucun ébéniste des îles Turques-et-Caïques ne pourra te voler ton illusion, tant que tu évites les messieurs avec leurs blouses blanches.
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