lundi 4 octobre 2010

Chroniques d'un octobre en fatras esseulés

âme: Partie qui n'est pas censée disparaître lorsque tout le reste ( ce qui n'inclut pas les plombages et la montre Blancpain) se fond dans le décor. L'école des Joyeux Drilles de Beaudument la conçoivent comme le filtre d'une cigarette consumée tandis que les Lurons de Mariaud, la voient eux, comme un emballage de chips paprika vide. Pour diverses raisons de pérennité, l'âme a toujours suscité une certaine inquiétude chez l'homme ( et chez la femme, hélas, depuis le concile de Mâcon). Certains l'imaginent pareille à une substance d'apparence violet tirant sur le vert, élastique et sentant vaguement la moutarde tandis que d'autres pensent qu'elle ne s'acquiert qu'avec l'âge. Les friands écologistes Pythagoriciens de la salle 221 la voient comme une matière recyclable, pareille au papier double couche, que l'on peut laver de tout souvenir et de toute pensée. L'association de la Falaise et du Plomb aux Pieds ( AFPP), quant à elle, pense que" tout cela n'est qu'un fatras hérité de quelques crasseux en toge", pour citer le grand maître feu Gustave Zaratisztiokis (mort des suites d'une tragique complication respiratoire lorsqu'il avait dû épeler son nom à la regrettable Convention nihiliste de Limoges en 1992).
La palme de l'originalité revient toutefois à l'école des Petits Trotteurs d'Extrême-Amont, qui conçoivent l'âme, non pas comme une substance quelconque, mais bien comme un mouvement.
Lecteur patient, l'âme est un sujet des plus épineux et bien plus collant que les épinards aux gencives. C'est pour cela qu'il est conseillé d'en parler dans certaines circonstances choisies, tels que les dîners bien arrosés avec la belle-famille ou les repas d'affaires.
Comme pour la carte des menus, de nier son existence jusqu'à prendre le fameux panier garni et la choucroute-melba, tout est possible.
N'oublie pas, toutefois,toi qui me lis!
Il n'est pas sûr que le service soit toujours compris.

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