mercredi 15 septembre 2010

Chroniques d'un septembre à l'isobarycentre à bascule‏

bouée de sauvetage: un nombre incalculable de conventions graphiques définissent la bouée de sauvetage comme circulaire, insubmersible et le plus souvent rouge et blanche.
On ne saurait commettre, par influence du cliché, plus lourde méprise.
L'institut Melun II ( qui possède désormais ses locaux sur les bords charmants de la Pripet à proximité de Kopatchi) s'est livré à d'intéressantes recherches sur le sujet, au moyen d'un protocole précis incluant des mimes, un cargo japonais, l'océan pacifique, un requin blanc ( surnommé affectueusement cacahuète par l'équipe) quelques centaines de bovidés (437, pour être exact) ainsi qu'une bouée de sauvetage modèle standard.
Les conclusions de leur recherche ont été censurées dans quatorze pays et le professeur Darty, directeur de recherche, a été excommunié par l'église catholique romaine.
Toutefois, les audacieux résultats sont parvenus jusqu'à nous par l'entremise de feu Paul Melun, qui déguisé en nudiste scandinave, a réussi à percer la défiance, bien compréhensible, du hardi professeur.
Ainsi, sans plus attendre, voici, trépidant lecteur, certaines des conclusions de cette funeste recherche:

1. La bouée de sauvetage est quelqu'un ou vice-versa.
2. Les mimes sont submersibles.
3. La bouée de sauvetage est un Long Island Ice Tea. Auquel cas, malgré les apparences, elle est en plomb.
4. Les mimes nagent plus vite que les bos taurus, mais Cacahuète est plus attiré par les mimes. Ergo, les vaches ne sont pas des mimes.
5. Les bouées de sauvetage sont partout mais elles sont déguisées: en personnes, en livres, en foi, en sourires, en alcool (à l'exclusion du gin), en silences contenus. Même en mimes.

Vois ô lecteur! Que de sueur et de sang pour la science! Si les bouées sont déguisées, alors tout peut se révéler une bouée. Le seul moyen de le savoir?
Se jeter à l'eau.

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