mercredi 16 décembre 2009

Chroniques d'un décembre qui sautille dans le coin gauche‏

mardi: Jeudi à l'envers.

marée: terme qui désigne l'incessant mouvement de l'eau. Il est amusant de noter que cette dernière, lorsqu'elle se retire, laisse des débris, comme on vide ses poches en rentrant le soir. Il a été prouvé ( colloque d'Advent City, Spitzberg, janvier 2000 ) que les fêtes partagent la même constante que les marées: lorsqu'une fête se retire, elle laisse derrière elle des bouteilles vides ( rarement porteuses de messages, sauf si l'on considère une bouteille vide comme un message en soi), d'épars débris composés essentiellement de cendres, de papiers, d'instruments incompréhensibles venus des tréfonds de certaines civilisations et immanquablement des naufragés aux yeux hagards.
Le pluriphysicien Paul Melun, dans son ouvrage bien connu ( Une illumination au Super U, presses universitaires de Blois, édition annotée et commentée, 2001), fait remarquer que ce que l'on nomme fêtes, n'est rien d'autre qu'une seule et unique fête, sujette à des fluctuations.
L'homme de goût, comme le marin de renom, sait toujours se retirer avec elle, pour ne jamais connaître les affres du ressac. Ainsi:

- Je suis le courant depuis quinze jours : j'ai assisté au bal de la confrérie des rempailleurs de chaises, aux fameuses mascarades des caissières de l'hyper-Marché de Limay, à une soirée dans un appartement de Portishead comptant quatre vaches et une douzaine d'invités déguisés en laitières, au légendaire éffeuillage des camionneurs de la gare routière de Belgarde, ainsi qu'à un vernissage à Aubonne, comprenant soixante kilos d'oeufs, une cible, trois kilomètres de scotch et une suédois unijambiste déguisé en poulet.

Paul Melun, une illumination au Super U, op.cit.


discipline: choix d'un horaire, d'un carcan et d'une étiquette. Que ton horaire soit rempli, que ton carcan se confonde avec le ciel, ô lecteur! et que ton étiquette soit jetable, recyclable et en confettis.

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