mardi 3 novembre 2009

chroniques d'un novembre dans toute sa splendeur

coeur: Insomniaque métronome de notre existence, pendule que l'on ne peut pas remonter.
Organe qui, étrangement, peut être percé, brisé, desséché, éclaté et malgré tout remplir son simple rôle de pompe.
Il est des coeurs énormes et d'autres tous petits, des coeurs d'acier faits pour les cascades et d'autres vendus avec leur pot de colle.
Des coeurs comme des raisins secs ou des pastèques juteuses, des coeurs amers comme le café, verts comme une pomme d'août, des coeurs mûrs aux saveurs de madère, des coeurs au rythme entêtant, des coeurs étêtés, des coeurs qui miment chaque sentiment, des coeurs nus, des coeurs crûs, des coeurs en caparaçon, des coeurs parés de cilices, des coeurs morcelés.
Leur destin à tous, ô lecteur, est le défibrilateur.

paresse: lorsqu'elle est pratiquée dans notre civilisation, elle est un vice. Si elle est excercée par des petit moines dans un pays lointain, sur une montagne escarpée, elle est nomée détachement et elle est érigée en vertu.
C'est toujours meilleur quand cela vient de loin.

voleur: homme qui s'introduit nuitament chez vous avec l'intention d'en dérober ce qui a de la valeur.
De jour, on appelle cela un huissier.

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