dialogue: échange d'idées, d'insultes, de compliments et, soyons francs, d'inepties entre au minimum deux individus. Lors d'un dialogue, nos capteurs sont tous tendus à l'extrême, cherchant du sens, de la profondeur, à chacune des idées que nous soumet notre interlocuteur.
Cela est la situation idéale.
A savoir que les conditions suivantes sont remplies:
1. On a envie de parler
2. On a envie de parler avec cet interlocuteur
3. On a envie de parler de tel sujet avec cet interlocuteur.
Comme il est aisé de le constater, en réalité, il est extrêmement rare que l'on puisse regrouper ces trois conditions.
Après, évidemment, tout n'est qu'exercice de nos capacités sociales et surtout, de notre patience.
Il faur reconnaître que nous sommes prêts à ingérer un volume conséquent d'inepties, pour autant que celui qui les déverse ait un quelconque intérêt à nos yeux:
1. On est mariés avec
2. Il/Elle est beau/belle comme le jour et sa voix est un enchantement
3. On peut espérer une promotion sociale pourvu que l'on feigne l'ébahissement et la fascination.
Ex: - Vous ai-je raconté, mon bon Higgins, comment nous avions repoussés les cruels membres de la tribu Mgenbo, sur les rives de la rivière Waik?
Soupir
- Non, général, jamais.
profiter: tirer avantage d'une situation, ou de quelqu'un. A savoir que profiter de est souvent péjoratif alors que tirer profit de, lui, ne l'est pas. La différence est pourtant ténue, vous en conviendrez:
Ex: - Nous avons su profiter de cette situation, afin d'accroître nos bénéfices...
Ex: - Nous avons su tirer profit de cette situation afin d'accroître nos bénéfices...
la seconde expression suggère une forme d'impersonnalité qui est préférable, surtout lorsque l'on parle de profit. La première est bannie du vocabulaire de management usuel.
C'est amusant, tout de même.
science-fiction: domaine de prédilection de ceux qui s'emploient à imaginer d'autres mondes, avec d'autres valeurs et bien souvent quelques entorses à des lois aussi tristes que la gravité, le nombre de bras par habitant ou encore la tectonique des plaques ( essayez cela sur un monde plat comme une pizza).
Considérés comme des marginaux, sous prétexte qu'ils parlent d'irréalité, les auteurs de science-fiction sont rarement pris au sérieux.
Ils ennuient, dérangent et le plus souvent bavent et se suicident ( pas forcément dans cet ordre-là).
Pourtant, leurs délires sont l'Atlantide, une ferme avec des animaux qui parlent, un homme que personne ne voit et que tous bousculent, des manipulations génétiques sur une île, l'invention du métro avant le métro, la folie des hommes cherchant le bonheur, l'ineptie de ceux qui désirent vaincre la mort à tout prix.
Ils ne sont rien d'autre que les rêveurs de l'humanité et si tout le monde a sa place ici bas, la leur est dans les nuages.
Messieurs, chapeau bas!
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