épidémie: Se dit généralement d'un phénomène qui gagne du terrain et se répand à travers le genre humain, qu'il s'agisse de la coupe mulet ou de la peste noire. L'humain étant par nature un vase communiquant ( à moitié vide ou à moitié plein, c'est selon), l'épidémie est son destin depuis toujours. A noter que le phénomène d'épidémie s'apparente à celui de l'eau: il coule toujours vers le bas: il n'y aura jamais d'épidémie d'aficionados de l'expressionnisme, par contre nous risquons de devoir supporter encore longtemps les épidémies de mulets.
calendrier: Il est des calendriers qui s'effeuillent et s'amenuisent, d'autres qui luttent, au moyen de photos, pour adoucir le temps qui s'en fuit, mais au final, les uns et les autres ne sont qu'un compte à rebours de notre mortalité.
Même les calendriers des pompiers.
abdication: volonté royale de:
1. partir la tête sur les épaules.
2. pouvoir jouir d'une retraite bien méritée et d'une page dans les livres d'histoire qui ne se résume pas à son exécution/ exil/ lynchage.
courir: la même action que marcher mais en ayant un seul pied à la fois qui touche le sol.
Il n'est pas indispensable de savoir courir.
Il n'y a pas grand chose qui vaille la peine d'être poursuivi à la course à notre époque.
Toutefois, cela peut se révéler utile lors de certaines situations:
Ex: - Il y en un là-bas! Sortez les torches et les fagots!
Gris de Lima
lundi 23 novembre 2009
vendredi 20 novembre 2009
chroniques d'un novembre d'ouate moite
fossile: Se dit du résidu persistant d'une époque révolue.
Les ammonites, les trilobites et la monarchie constitutionnelle sont des fossiles.
perplexité: sentiment d'incompréhension généré par un certain nombre de divergences de schéma. La perplexité est soudaine mais peut persister bien longtemps après la disparition de l'objet qui l'a initiée:
Ex:- Oui, nous sommes mariés depuis bientôt depuis trente ans.Mais...
- Mais quoi?
- Cela continue de me rendre perplexe.
la perplexité est peut-être la mère naturelle de la curiosité, le père, lui, reste inconnu de nos services.
vaincre: lorsqu'un consensus général, obtenu à l'aide de la violence ou d'une forme plus subtile de coercition, considère un individu, un pays, un continent comme ayant un léger avantage, dans un présent immédiat.
Le futur n'est pas inclus dans le lot, comme l'a fait remarquer certain monarque:
Ex: - Ok, les gars, on a gagné. Le dernier qui sort éteint la lumière.
Pyrrhus Ier, à Ausculum
Il est intéressant de noter qu'en terme de victoire militaire, la règle a très longtemps été l'addition et la soustraction: prenez vos hommes, soustrayez-y les cadavres, et si la différence des deux était supérieure à celle de l'adversaire, alors vous étiez considéré comme vainqueur. Depuis, on a inclus les bâtiments et les civils dans l'équation. Ce qui rend militaires et civils ( pas très longtemps, il est vrai) assez perplexes.
Toutefois, vous êtes considéré vainqueur par forfait si l'adversaire n'existe plus.
Vaincre est un sentiment humain, qui génère une joie proche de la toxicomanie:
Ex: - Higgins, mon bon, on s'habitue à vaincre, vous verrez.
allumette: Il arrive parfois qu'un objet ne puisse plus être amélioré, ni même repensé d'une façon plus efficace. L'allumette en est. Simple, élégante, elle traversera les éons, tandis que des empires de rasoirs et de sèche-cheveux verront leur apogée puis leur déclin. L'allumette, humble, elle, continuera son petit bonhomme de chemin et elle sera encore lorsque le reste ne sera plus que ruines et cendres.
vendredi:congé maladie de la responsabilité.
Les ammonites, les trilobites et la monarchie constitutionnelle sont des fossiles.
perplexité: sentiment d'incompréhension généré par un certain nombre de divergences de schéma. La perplexité est soudaine mais peut persister bien longtemps après la disparition de l'objet qui l'a initiée:
Ex:- Oui, nous sommes mariés depuis bientôt depuis trente ans.Mais...
- Mais quoi?
- Cela continue de me rendre perplexe.
la perplexité est peut-être la mère naturelle de la curiosité, le père, lui, reste inconnu de nos services.
vaincre: lorsqu'un consensus général, obtenu à l'aide de la violence ou d'une forme plus subtile de coercition, considère un individu, un pays, un continent comme ayant un léger avantage, dans un présent immédiat.
Le futur n'est pas inclus dans le lot, comme l'a fait remarquer certain monarque:
Ex: - Ok, les gars, on a gagné. Le dernier qui sort éteint la lumière.
Pyrrhus Ier, à Ausculum
Il est intéressant de noter qu'en terme de victoire militaire, la règle a très longtemps été l'addition et la soustraction: prenez vos hommes, soustrayez-y les cadavres, et si la différence des deux était supérieure à celle de l'adversaire, alors vous étiez considéré comme vainqueur. Depuis, on a inclus les bâtiments et les civils dans l'équation. Ce qui rend militaires et civils ( pas très longtemps, il est vrai) assez perplexes.
Toutefois, vous êtes considéré vainqueur par forfait si l'adversaire n'existe plus.
Vaincre est un sentiment humain, qui génère une joie proche de la toxicomanie:
Ex: - Higgins, mon bon, on s'habitue à vaincre, vous verrez.
allumette: Il arrive parfois qu'un objet ne puisse plus être amélioré, ni même repensé d'une façon plus efficace. L'allumette en est. Simple, élégante, elle traversera les éons, tandis que des empires de rasoirs et de sèche-cheveux verront leur apogée puis leur déclin. L'allumette, humble, elle, continuera son petit bonhomme de chemin et elle sera encore lorsque le reste ne sera plus que ruines et cendres.
vendredi:congé maladie de la responsabilité.
mardi 17 novembre 2009
chroniques d'un novembre d'artichauts, venaison, châtaignes et cidre
lassitude: sentiment dont chacun porte l'entière responsabilité. Un daltonien confond rouge et vert, mais ces deux couleurs existent pourtant. Si le monde te semble gris, lecteur, si rien ne t'amuse, si tu n'as pas plus d'envies que de dégoûts, alors mange, bois, car le coeur ne peut être conquis, mais l'estomac si.
discernement: capacité à pouvoir déterminer ce qui peut être réalisé ou pas.
Ex: - Nous allons les prendre en tenaille, Higgins. Ils ne pourront rien contre nous!
- Général, il ne nous reste plus que le trombone et le triangle!
- Prenez le trombone avec vous. Le triangle et moi allons les prendre à revers. Jusqu'à la victoire!
cette capacité fluctue avec les heures, les humeurs, les avis et les boissons consommées. Il est malheureux de la perdre tout à fait, car il est dès lors certain , que l'on risque de connaître pleins de moments passionnants.
Ex: - Vous, monsieur avec les bras imposants! Je vous jette le gant!
Silas Menu, derniers mots.
discernement: capacité à pouvoir déterminer ce qui peut être réalisé ou pas.
Ex: - Nous allons les prendre en tenaille, Higgins. Ils ne pourront rien contre nous!
- Général, il ne nous reste plus que le trombone et le triangle!
- Prenez le trombone avec vous. Le triangle et moi allons les prendre à revers. Jusqu'à la victoire!
cette capacité fluctue avec les heures, les humeurs, les avis et les boissons consommées. Il est malheureux de la perdre tout à fait, car il est dès lors certain , que l'on risque de connaître pleins de moments passionnants.
Ex: - Vous, monsieur avec les bras imposants! Je vous jette le gant!
Silas Menu, derniers mots.
Chroniques d'un novembre de divines trouées
autonome: qui possède une certaine capacité d'auto-détermination quant à sa mobilité, son lieu de vie, la façon dont il emploie son temps et ses viscères.
soif: besoin pressant d'ingérer du liquide. L'eau reste la meilleure des options pour étancher la soif ( lorsque soif se manifeste, étancher ne tarde jamais à rappliquer, car c'est là sa seule apparition publique envisageable, allez, allez, on l'applaudit), mais il est des gens pour soutenir le contraire et qui, malheureux! S'emploient à le démontrer à l'aide de boissons généralement basées sur de l'éthanol, un poison pour l'organisme.
C'est que, malgré ce qu'ils prétendent, ils n'essayent pas d'étancher ( dernier tour de piste!) quoique ce soit.
La pyramide de Maslow n'a jamais été plus affutée que par les buveurs impénitents.
amour: sentiment qui rime avec humour.
La comparaison s'arrête là.
Mot tellement boursouflé d'espoir humain qu'il a basculé depuis longtemps dans le désordre le plus total: fatras de croyances, de rêves, de visions paradisiaques de gens courant au ralenti, d'hommes qui vont prendre le train mais finalement LA voient arriver et du coup loupent leur correspondance, de femmes qui se retournent et Paf! il est rentré de la guerre, de gens qui jamais ne se cassent de dent lorsqu'ils plongent avec passion l'un sur l'autre et de couples qui préfèrent la mort à la séparation, la mort à la perte, la mort d'une rivale au départ de l'amant ( et vice-versa).
La réalité, c'est que vous pouvez passer des heures dans une gare, elle vous trouvera pas, courir sur le sable toute la journée sans croiser personne, ne pas rentrer de la guerre, ni mourir d'amour. Face à un tel pandémonium de sens et d'émotions fixées ensemble avec du scotch de carrossier, une des options est la négation par le rationalisme:
Ex: - L'amour? Un concept inventé au Moyen-Âge! C'est dépassé tout cela.
Ce qui donne des êtres tristes et persuadés d'être les seuls de la milonga à savoir danser le tango.
L'autre option est l'acceptation bloc:
Ex: - L'amour? Je le sens dans les fleurs et les écureuils, dans le soleil et la mer.
Ce qui est presque aussi désolant que la négation de l'amour, parce que ces gens vont vraiment attendre longtemps à la gare.
Le mieux, ô sagace parmi les sagaces qui me lit, est ignoré du commun des mortels.
Que chacun fasse comme il l'entende.
soif: besoin pressant d'ingérer du liquide. L'eau reste la meilleure des options pour étancher la soif ( lorsque soif se manifeste, étancher ne tarde jamais à rappliquer, car c'est là sa seule apparition publique envisageable, allez, allez, on l'applaudit), mais il est des gens pour soutenir le contraire et qui, malheureux! S'emploient à le démontrer à l'aide de boissons généralement basées sur de l'éthanol, un poison pour l'organisme.
C'est que, malgré ce qu'ils prétendent, ils n'essayent pas d'étancher ( dernier tour de piste!) quoique ce soit.
La pyramide de Maslow n'a jamais été plus affutée que par les buveurs impénitents.
amour: sentiment qui rime avec humour.
La comparaison s'arrête là.
Mot tellement boursouflé d'espoir humain qu'il a basculé depuis longtemps dans le désordre le plus total: fatras de croyances, de rêves, de visions paradisiaques de gens courant au ralenti, d'hommes qui vont prendre le train mais finalement LA voient arriver et du coup loupent leur correspondance, de femmes qui se retournent et Paf! il est rentré de la guerre, de gens qui jamais ne se cassent de dent lorsqu'ils plongent avec passion l'un sur l'autre et de couples qui préfèrent la mort à la séparation, la mort à la perte, la mort d'une rivale au départ de l'amant ( et vice-versa).
La réalité, c'est que vous pouvez passer des heures dans une gare, elle vous trouvera pas, courir sur le sable toute la journée sans croiser personne, ne pas rentrer de la guerre, ni mourir d'amour. Face à un tel pandémonium de sens et d'émotions fixées ensemble avec du scotch de carrossier, une des options est la négation par le rationalisme:
Ex: - L'amour? Un concept inventé au Moyen-Âge! C'est dépassé tout cela.
Ce qui donne des êtres tristes et persuadés d'être les seuls de la milonga à savoir danser le tango.
L'autre option est l'acceptation bloc:
Ex: - L'amour? Je le sens dans les fleurs et les écureuils, dans le soleil et la mer.
Ce qui est presque aussi désolant que la négation de l'amour, parce que ces gens vont vraiment attendre longtemps à la gare.
Le mieux, ô sagace parmi les sagaces qui me lit, est ignoré du commun des mortels.
Que chacun fasse comme il l'entende.
mardi 10 novembre 2009
Chroniques d'un novembre de claquettes et parapluie
Insomnie: Lieu qui se trouve après la porte de minuit, au fond à gauche.
C'est un endroit qui est plein de livres, dont les commodes débordent d'ennui et les rideaux sont grands ouverts sur une rue déserte. Parfois, la porte reste coincée et on arrive pas à sortir de la pièce pendant de longues heures. Quand on parvient finalement à débloquer cette fichue porte, on s'aperçoit qu'il fait jour, que le facteur est passé, que des gens marchent dans tous les sens, que les camions sont vraiment bruyants et les bus sournois, les couleurs trop vives, les odeurs trop fortes et inexplicablement, quelqu'un a échangé notre corps avec un autre modèle, une taille trop petite.
ponctuation:humeur des mots. Il est étrange que ces quelques petites indications puissent avoir autant de force. Ainsi:
Ex: - Je t'aime.
A quelque chose d'assez définitif, comme une table de cuisine, des tasses ébréchées, un pendule et des vieux doigts entrelacés.
Ex: - Je t'aime!
Résonne comme un homme qui danse avec agilité sur un grand boulevard, à la lueur des lampadaires, entouré de passants fabuleusement doués pour la chorégraphie spontanée.
Ex: - Je t'aime!!!!!!!!
Fleure bon le journal intime à cadenas, l'acné et les peluches.
Ex: -Je t'aime?!
l'incertitude la plus totale, voire le cinéma d'avant-garde.
Ex: - Je t'aime?
évoque simplement une camisole de force.
Ex: -Je...t'aime.
Quant à lui, soit le point culminant de la vie d'un bègue, soit un touriste chinois qui s'essaye au charme à la française à l'aide de son guide de conversation.
Quoiqu'il en soit, dites le avec des fleurs, cela évitera toute confusion.
basculer: verbe qui suggère un changement, qui survient suite à un déséquilibre.
Ex: - Alors il a regardé sa cravate, ses boutons de manchette, puis encore sa cravate.
- Et c'est là que tout a basculé?
- Oui. Je ne l'ai revu que dix ans plus tard, à Calcutta, lors d'un colloque sur l'élevage du hamster en milieu urbain.
C'est un endroit qui est plein de livres, dont les commodes débordent d'ennui et les rideaux sont grands ouverts sur une rue déserte. Parfois, la porte reste coincée et on arrive pas à sortir de la pièce pendant de longues heures. Quand on parvient finalement à débloquer cette fichue porte, on s'aperçoit qu'il fait jour, que le facteur est passé, que des gens marchent dans tous les sens, que les camions sont vraiment bruyants et les bus sournois, les couleurs trop vives, les odeurs trop fortes et inexplicablement, quelqu'un a échangé notre corps avec un autre modèle, une taille trop petite.
ponctuation:humeur des mots. Il est étrange que ces quelques petites indications puissent avoir autant de force. Ainsi:
Ex: - Je t'aime.
A quelque chose d'assez définitif, comme une table de cuisine, des tasses ébréchées, un pendule et des vieux doigts entrelacés.
Ex: - Je t'aime!
Résonne comme un homme qui danse avec agilité sur un grand boulevard, à la lueur des lampadaires, entouré de passants fabuleusement doués pour la chorégraphie spontanée.
Ex: - Je t'aime!!!!!!!!
Fleure bon le journal intime à cadenas, l'acné et les peluches.
Ex: -Je t'aime?!
l'incertitude la plus totale, voire le cinéma d'avant-garde.
Ex: - Je t'aime?
évoque simplement une camisole de force.
Ex: -Je...t'aime.
Quant à lui, soit le point culminant de la vie d'un bègue, soit un touriste chinois qui s'essaye au charme à la française à l'aide de son guide de conversation.
Quoiqu'il en soit, dites le avec des fleurs, cela évitera toute confusion.
basculer: verbe qui suggère un changement, qui survient suite à un déséquilibre.
Ex: - Alors il a regardé sa cravate, ses boutons de manchette, puis encore sa cravate.
- Et c'est là que tout a basculé?
- Oui. Je ne l'ai revu que dix ans plus tard, à Calcutta, lors d'un colloque sur l'élevage du hamster en milieu urbain.
vendredi 6 novembre 2009
chroniques des brises de novembre
dialogue: échange d'idées, d'insultes, de compliments et, soyons francs, d'inepties entre au minimum deux individus. Lors d'un dialogue, nos capteurs sont tous tendus à l'extrême, cherchant du sens, de la profondeur, à chacune des idées que nous soumet notre interlocuteur.
Cela est la situation idéale.
A savoir que les conditions suivantes sont remplies:
1. On a envie de parler
2. On a envie de parler avec cet interlocuteur
3. On a envie de parler de tel sujet avec cet interlocuteur.
Comme il est aisé de le constater, en réalité, il est extrêmement rare que l'on puisse regrouper ces trois conditions.
Après, évidemment, tout n'est qu'exercice de nos capacités sociales et surtout, de notre patience.
Il faur reconnaître que nous sommes prêts à ingérer un volume conséquent d'inepties, pour autant que celui qui les déverse ait un quelconque intérêt à nos yeux:
1. On est mariés avec
2. Il/Elle est beau/belle comme le jour et sa voix est un enchantement
3. On peut espérer une promotion sociale pourvu que l'on feigne l'ébahissement et la fascination.
Ex: - Vous ai-je raconté, mon bon Higgins, comment nous avions repoussés les cruels membres de la tribu Mgenbo, sur les rives de la rivière Waik?
Soupir
- Non, général, jamais.
profiter: tirer avantage d'une situation, ou de quelqu'un. A savoir que profiter de est souvent péjoratif alors que tirer profit de, lui, ne l'est pas. La différence est pourtant ténue, vous en conviendrez:
Ex: - Nous avons su profiter de cette situation, afin d'accroître nos bénéfices...
Ex: - Nous avons su tirer profit de cette situation afin d'accroître nos bénéfices...
la seconde expression suggère une forme d'impersonnalité qui est préférable, surtout lorsque l'on parle de profit. La première est bannie du vocabulaire de management usuel.
C'est amusant, tout de même.
science-fiction: domaine de prédilection de ceux qui s'emploient à imaginer d'autres mondes, avec d'autres valeurs et bien souvent quelques entorses à des lois aussi tristes que la gravité, le nombre de bras par habitant ou encore la tectonique des plaques ( essayez cela sur un monde plat comme une pizza).
Considérés comme des marginaux, sous prétexte qu'ils parlent d'irréalité, les auteurs de science-fiction sont rarement pris au sérieux.
Ils ennuient, dérangent et le plus souvent bavent et se suicident ( pas forcément dans cet ordre-là).
Pourtant, leurs délires sont l'Atlantide, une ferme avec des animaux qui parlent, un homme que personne ne voit et que tous bousculent, des manipulations génétiques sur une île, l'invention du métro avant le métro, la folie des hommes cherchant le bonheur, l'ineptie de ceux qui désirent vaincre la mort à tout prix.
Ils ne sont rien d'autre que les rêveurs de l'humanité et si tout le monde a sa place ici bas, la leur est dans les nuages.
Messieurs, chapeau bas!
Cela est la situation idéale.
A savoir que les conditions suivantes sont remplies:
1. On a envie de parler
2. On a envie de parler avec cet interlocuteur
3. On a envie de parler de tel sujet avec cet interlocuteur.
Comme il est aisé de le constater, en réalité, il est extrêmement rare que l'on puisse regrouper ces trois conditions.
Après, évidemment, tout n'est qu'exercice de nos capacités sociales et surtout, de notre patience.
Il faur reconnaître que nous sommes prêts à ingérer un volume conséquent d'inepties, pour autant que celui qui les déverse ait un quelconque intérêt à nos yeux:
1. On est mariés avec
2. Il/Elle est beau/belle comme le jour et sa voix est un enchantement
3. On peut espérer une promotion sociale pourvu que l'on feigne l'ébahissement et la fascination.
Ex: - Vous ai-je raconté, mon bon Higgins, comment nous avions repoussés les cruels membres de la tribu Mgenbo, sur les rives de la rivière Waik?
Soupir
- Non, général, jamais.
profiter: tirer avantage d'une situation, ou de quelqu'un. A savoir que profiter de est souvent péjoratif alors que tirer profit de, lui, ne l'est pas. La différence est pourtant ténue, vous en conviendrez:
Ex: - Nous avons su profiter de cette situation, afin d'accroître nos bénéfices...
Ex: - Nous avons su tirer profit de cette situation afin d'accroître nos bénéfices...
la seconde expression suggère une forme d'impersonnalité qui est préférable, surtout lorsque l'on parle de profit. La première est bannie du vocabulaire de management usuel.
C'est amusant, tout de même.
science-fiction: domaine de prédilection de ceux qui s'emploient à imaginer d'autres mondes, avec d'autres valeurs et bien souvent quelques entorses à des lois aussi tristes que la gravité, le nombre de bras par habitant ou encore la tectonique des plaques ( essayez cela sur un monde plat comme une pizza).
Considérés comme des marginaux, sous prétexte qu'ils parlent d'irréalité, les auteurs de science-fiction sont rarement pris au sérieux.
Ils ennuient, dérangent et le plus souvent bavent et se suicident ( pas forcément dans cet ordre-là).
Pourtant, leurs délires sont l'Atlantide, une ferme avec des animaux qui parlent, un homme que personne ne voit et que tous bousculent, des manipulations génétiques sur une île, l'invention du métro avant le métro, la folie des hommes cherchant le bonheur, l'ineptie de ceux qui désirent vaincre la mort à tout prix.
Ils ne sont rien d'autre que les rêveurs de l'humanité et si tout le monde a sa place ici bas, la leur est dans les nuages.
Messieurs, chapeau bas!
mardi 3 novembre 2009
chroniques d'un novembre dans toute sa splendeur
coeur: Insomniaque métronome de notre existence, pendule que l'on ne peut pas remonter.
Organe qui, étrangement, peut être percé, brisé, desséché, éclaté et malgré tout remplir son simple rôle de pompe.
Il est des coeurs énormes et d'autres tous petits, des coeurs d'acier faits pour les cascades et d'autres vendus avec leur pot de colle.
Des coeurs comme des raisins secs ou des pastèques juteuses, des coeurs amers comme le café, verts comme une pomme d'août, des coeurs mûrs aux saveurs de madère, des coeurs au rythme entêtant, des coeurs étêtés, des coeurs qui miment chaque sentiment, des coeurs nus, des coeurs crûs, des coeurs en caparaçon, des coeurs parés de cilices, des coeurs morcelés.
Leur destin à tous, ô lecteur, est le défibrilateur.
paresse: lorsqu'elle est pratiquée dans notre civilisation, elle est un vice. Si elle est excercée par des petit moines dans un pays lointain, sur une montagne escarpée, elle est nomée détachement et elle est érigée en vertu.
C'est toujours meilleur quand cela vient de loin.
voleur: homme qui s'introduit nuitament chez vous avec l'intention d'en dérober ce qui a de la valeur.
De jour, on appelle cela un huissier.
Organe qui, étrangement, peut être percé, brisé, desséché, éclaté et malgré tout remplir son simple rôle de pompe.
Il est des coeurs énormes et d'autres tous petits, des coeurs d'acier faits pour les cascades et d'autres vendus avec leur pot de colle.
Des coeurs comme des raisins secs ou des pastèques juteuses, des coeurs amers comme le café, verts comme une pomme d'août, des coeurs mûrs aux saveurs de madère, des coeurs au rythme entêtant, des coeurs étêtés, des coeurs qui miment chaque sentiment, des coeurs nus, des coeurs crûs, des coeurs en caparaçon, des coeurs parés de cilices, des coeurs morcelés.
Leur destin à tous, ô lecteur, est le défibrilateur.
paresse: lorsqu'elle est pratiquée dans notre civilisation, elle est un vice. Si elle est excercée par des petit moines dans un pays lointain, sur une montagne escarpée, elle est nomée détachement et elle est érigée en vertu.
C'est toujours meilleur quand cela vient de loin.
voleur: homme qui s'introduit nuitament chez vous avec l'intention d'en dérober ce qui a de la valeur.
De jour, on appelle cela un huissier.
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