vendredi 1 janvier 2016

Chroniques d'un décembre sur le fil affilé

Inconnu: qui va de la rétine de l'oeil jusqu'aux confins du vaste de monde selon certains, et aussi de la rétine de l'oeil jusqu'aux tréfonds du cerveau pour d'autres. L'inconnu provoque toujours des réactions fort contrastées chez le commun. La première est souvent la peur. C'est une réaction des plus naturelles, car les sapiens dépourvus de peur de l'inconnu n'ont souvent pas eu l'insigne honneur d'enfanter.
Toutefois, lorsque l'homme choisit de passer outre cette peur, on peut obtenir la découverte du feu, de terres vierges et de l'accordéon, ce qui confirme bien que toutes choses ne sont pas bonnes à connaître.
Le saut dans l'inconnu peut provoquer l'inconfort, mais il est un fait indéniable, ô lecteur épris de vastes horizons: si tu sautes assez souvent dans l'inconnu, il finira par te faire l'effet d'un trampoline.
N'oublie pas, cependant, la merveilleuse leçon de Piotr, cacique des saltimbanques : lorsqu'on saute, il faut toujours garder les yeux ouverts.  Sinon, tu risques de te manger ta propre rotule à l'atterrissage.

Te voilà muni, ô lecteur, du seul conseil indispensable. Chausse tes basanes et ton costume de scène: le merveilleux trampoline n'attend que toi.